"La Dryade..."
Vois-tu ce vieux tronc d'arbre aux immenses racines ?
Jadis il s'anima de paroles divines
Mais par les noirs hivers le chêne fut vaincu.
Et la dryade aussi, comme l'arbre, a vécu.
Car, tu le sais, berger, ces déesses fragiles,
Envieuses des jeux et des danses agiles,
Sous l'écorce d'un bois où les fixa le sort,
Reçoivent avec lui la naissance et la mort.
Celle dont la présence enflamma ces bocages,
Répondait aux pasteurs du sein de verts feuillages,
Et, par des bruits secrets, mélodieux et sourds,
Donnait le prix du chant ou jugeait les amours.
(A.de Mus